
Sobriété
La sobriété énergétique consiste à éviter les gaspillages et les consommations facilement évitables.Sobriété énergétique
Le GIEC la définit comme "l’ensemble de mesures et de pratiques quotidiennes qui permettent d’éviter la demande d’énergie, de matériaux, de terres et d’eau tout en assurant le bien-être de tous les êtres humains dans les limites de la planète".
Il s'agit donc de questionner nos besoins et de limiter notre consommation d’énergie à ce dont nous avons réellement besoin.
Le scénario Négawatt
L'association Négawatt oeuvre pour faire de la sobriété énergétique un pilier de la transition énergétique, au même titre que l’efficacité et les énergies renouvelables. Elle propose notamment le scénario Négawatt s'appuyant sur ces trois piliers, et met en place un réseau sobriété.
Exemples de mesures pour la sobriété énergétique:
- Mobilité: favoriser le vélo et la marche, les vacances locales, troquer la 2e voiture du ménage contre un abonnement d'autopartage ou de train.
- Chauffage: réduire la tempéraure dans les chambres, éviter de chauffer les locaux vides, réduire les pertes d'énergie en isolant ce qui peut l'être.
- Electricité: éteindre les éclairages inutiles, sécher le linge à l'air, laisser refroidir dehors avant de mettre au frigo, remplir la machine à laver et le lave-vaisselle avant de lancer un cycle de lavage, utiliser le mode éco, etc.
L'énergie grise
L’énergie grise est l’énergie nécessaire à la fabrication d’un produit (extraction des ressources, transformation, assemblage, transport, stockage, vente, etc.) et à son traitement en fin de vie. Elle est donc une forme d’énergie cachée, intrinsèque à chaque produit de consommation, qu’il est difficile de mesurer et d’estimer.
L'étude "Impact environnemental de la consommation et de la production suisses" publiée en 2011 par l'OFEV démontre que plus de 60 % des atteintes à l'environnement imputables à la Suisse sont générées à l'étranger. Selon cette étude, l'énergie est l'un des facteurs pesant le plus lourd dans la charge écologique, avec une forte proportion intervenant à l'étranger.
Pour chaque franc dépensé en Suisse dans l’achat d’un produit, environ 1,2 kWh d’énergie grise doit être consommé en Suisse ou ailleurs, Selon les services cantonaux de l’énergie et de l’environnement, soit l’équivalent d’un verre de pétrole ou l’électricité nécessaire pour une lessive en machine.
Le calcul de l’empreinte écologique ne peut donc pas inclure les seules émissions liées à son utilisation. Dans le domaine des transports par exemple, il faudrait pour être correct également tenir compte de l’énergie nécessaire pour la fabrication et l’élimination des véhicules, pour la construction et l’entretien des voies de transport (routes, réseau ferroviaire, tunnels), pour la régulation de ces voies et l’exploitation des infrastructures.
Réduire la consommation de biens en privilégiant la réparation, la récupération de matériaux, le partage et la mutualisation d’objets, permettra d’économiser l’énergie liée à la fabrication d’objets.
Enfin, le réemploi de matériaux dans la construction permet de réduire l'empreinte environnementale de ce secteur tout en réalisant des économies. Plusieurs sites proposent de donner une seconde vie aux matériaux et éléments de construction, s'inscrivant dans une démarche d'économie circulaire: